Douze octobre 2015, l’ELAG, ça y est, j’y suis. Il est 13 heures 52. J’ai rendez-vous à 14 heures pour une visite de mon ancienne école : l’ELAG.
Le mois dernier, en septembre, il y a eu cinquante sept ans, j’entrai dans la cour par le chemin Bourgelas, là où j’ai trouvé porte close toute à l’heure : propriété privée. C’est vrai que si j’avais bien regardé l’invitation fournie par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Grenoble qui a organisé ces journées portes ouvertes, il bien stipulé que l’entrée se fait aujourd’hui par la rue de la Bajatière.
Dans mon entêtement, j’ai voulu, après le chemin Bourgelas, rejoindre la rue Maurice Barrès pour entrer, et là aussi, stupeur, mon dortoir et mes salles de classe ont changés de crémerie !
Les temps ont changés bien sûr et il a fallut s’adapter pour continuer d’exister, je le comprends aisément.
Je m’appelle René JULIEN et je suis de la promotion 58, ça fait un bail. J’avais 15 ans et demi passé et c’était parti pour 4 ans d’internat, 4 ans qui allaient changer ma vie dans le domaine professionnel.
Je lisais, il y a quelque temps, sur le site de l’école, le témoignage de Mr GIRERD concernant son père René aujourd’hui décédé, qu’il avait dû entrer en 54, donc sans doute sorti en 58, l’année de mon arrivée. Lui aussi, ce passage à l’ELAG a changé quelque chose dans sa vie ; son fils en témoigne. Les anciens de premières promos ou ceux qui en restent sont aujourd’hui des nonagénaires !
L’accueil
Je me dirige vers l’accueil où je suis reçu par Mme la Directrice dont je fais la connaissance ; accueil cordial et amical mais je la sens gênée car elle me demande tout de suite si la présence de jeunes collégiens au cours de notre visite ne va pas gâcher la mienne.
-Vous savez, Madame, 30 ans d’enseignement de la technologie en lycée puis en IUT à Grenoble n’ont pas gâché mon existence, c’est même cette présence annuellement renouvelée de jeunes étudiants de 19, 20 ans qui m’a permis d’exercer ce « sacerdoce » en toute sérénité ou presque. Il devient toute fois évidant que lorsque certains de ces jeunes étudiants sont les fils et filles d’anciens élèves de l’IUT que j’ai connu on est en droit de se poser des questions existentielles.
La visite
Il s’est trouvé que pour cette première journée portes ouvertes à l’ELAG, nous étions trois adultes, les deux professeurs accompagnant leurs collégiens et moi-même. J’ose espérer que ces prochains jours de visites amènerons d’avantage de visiteurs, voir même de « pèlerins » comme moi-même.
Ce couperet de l’orientation en 3ème boude les métiers de savoir faire, comme la production mécanique, c’est mal vu quand ce n’est pas vu du tout, et Mme ROMERO montre bien, dans sa présentation, que la mécanique est partout dans tout nos produits de consommation, de la voiture à la coque plastique des téléphones cellulaires en passant par les prothèses de hanches et genoux, voir de cœur artificiel. Même les marmottes qui emballent du chocolat MILKA sont mécaniques et pneumatiques. Jusqu’où ne va-t-on pas pour la cacher cette mécanique ! En fait, la production mécanique on en parle beaucoup dans les établissements d’enseignement techniques, mais elle n’est jamais vécue, tout au plus une visite de site industriel ou une vidéo comme celle que nous venons de voir. A l’ELAG est pleinement vécue.
Notre visite s’est déroulée normalement et nos collégiens ont découvert avec curiosité le milieu de la production mécanique par enlèvement de matière. Les collégiennes qui étaient majoritaires ont même fait la connaissance d’un RAMBO de la production en la personne du jeune Alex, au demeurant fort sympathique.
Bien sûr l’atelier aussi a subit des transformations territoriales, il a fallut s’adapter ; l’entrée principale, en tous cas celle que nous avons emprunté est aujourd’hui sur le coté presque en face de du réfectoire, il me semble, là où Mr JARGOT, pape de la métrologie, dégainait le micron plus vite que son ombre. L’estrade de notre chef d’atelier Mr FABIEN (dit Jean-Jean) a disparue. Le secteur des bizuths, empire de Mr REYNAUD (dit Tagada) semble être dédié à des locaux de bureau et vestiaires; les heures de lime que j’ai passées là avec mon voisin Vallier, de la bâtarde au tiers point avec finition à traits croisés, ou tiré de long c’était selon. Nous nous sommes constitué là une petite panoplie d’outils que je possède toujours et que j’utilise dans mon petit atelier :
des équerres avec ou sans chapeau, à 90°, 45°, 60° et leurs gabarits, équerre à centrer, une paire de vés finition grattés s’il vous plait, une paire de vérins de calage pour le bridage de pièces sur une table, une réglette de contrôle de rectitude aux arêtes rôdées, rien que ça, un tourne à gauche, un jeu de mors parallèles en vés à rappel par ressort, un trusquin, une paire de presses etc…
La raboteuse a laissé sa place à une batterie de tours CAZENEUVE HBX, et je crois avoir identifié le petit tour CROUZET qui se trouvait à coté du bureau de Jean-Jean au pied de l’estrade. Il a changé de place mais fonctionne toujours en bon petit soldat. Je possède un exemplaire de ce tour que j’ai remotorisé avec un variateur électronique pour les vitesses de broche, je lui ai adjoint un diviseur manuel permettent de positionner la broche au dixième de degré prés, un appareil à retomber dans le pas etc…
Le secteur de Mr REGACHE (dit moustache), pape du fraisage, possède toujours des fraiseuses, notamment des Hernault Somua à table sans console, une rectifieuse plane, une colonne de perçage genre Radiale.
Pour parler de Mr REGACHE qui nous a quitté il y a peu, il faut dire que la plupart de ces profs d’atelier auxquels nous vouions une admiration sans bornes étaient pour la plupart d’entre eux (notamment Mrs DELORE, REYNAUD, REGACHE…) des professeurs de technologie exceptionnels, et qui officiaient le soir après l’atelier. Les séances de Mr REGACHE concernant la description et la fabrication des machines-outils étaient de véritables moments d’anthologie. Je possède toujours mes classeurs de techno lorsque Mr REGACHE dessinait aux craies de couleur au tableau la coupe en long d’une broche de fraiseuse ELAG, ou Mr DELORE la broche d’un tour Hernault Batignolles, avec les roulements, les pignons de harnais-volée, inverseur des avances, pas rapide, pas normaux, boites Norton ; et je ne vous parle pas de la tête universelle d’une fraiseuse Huré. Comment voulez-vous qu’avec un tel bagage, et en plus, si nous maitrisions le fonctionnement de ces machines on ne trouve pas une place en sortant de là.
Le tour à six filets, vis et écrous semble avoir disparu. Un machine géniale créée par le Père CAYERE (dit le Loup) qui filetait une vis d’un coté un écrou de l’autre avec indexage automatique pour le changement de filets, la prise de passe indexée, à fonctionnement entièrement mécanique, pas une once d’électronique (surtout pas, je vous raconterais…non pas de polémiques !)
Mme ROMERO m’a montré un parc à matière bien fourni ainsi que les machines de débit adéquates ; il m’a semblé que c’était un peu au fond et à gauche, peut-être le secteur de notre célèbre forgeron, magasinier Mr PARENT (dit ?).Il était parait-il célèbre pour la confection à la forge des outils à tronçonner à col de cygne (à trajectoire dégageante, vous savez !), ce qui les empêchaient de brouter lors d’un tronçonnage.
Il n’y a plus d’arbre de transmission au plafond et la toiture en sheds à été surbaissée, sans doute pour faire des économies de chauffage.
Beaucoup d’émotions, je pense que ça c’est vu, en revoyant cet endroit, même complètement remanié où j’ai passé 4 ans de ma jeunesse, mais d’où je suis sorti avec un espoir immense, muni de mes deux CAP (ajusteur et tourneur).J’ai entendu dire, mais ne l’ai pas vérifié, qu’il fallait compter 3000 heures de machines pour faire un bon tourneur. A méditer.
La salle où nous avons été accueillis, sans doute salle de classe, de réunion… est bien équipée, notamment un vidéo projecteur dont j’ai toujours rêvé lorsque j’enseignais.
Emotions aussi lorsque, dans cette salle, sur la liste des milliers d’anciens j’ai vu mon nom dans la promotion 58. Dommage que j’ai complètement zappé la célébration de ce 80éme anniversaire. Je tacherai d’être là pour le dernier dimanche de novembre.
Ma vie à l’ELAG
Comme il a été dit nous étions là pour 4 ans. Venant de Moirans j’étais interne.
La première année est dite préparatoire, puis 1ère, 2ème et 3ème année.
Mes souvenirs de bizuth s’estompent un peu mais il me semble que durant l’année préparatoire nous étions hébergés dans les étages au-dessus du réfectoire. Je n’étais pas trop dépaysé par l’internat car je sortais d’une année à Voiron à St Joseph où le frère PETIT qui deviendra un temps directeur de l’ELAG, avait réussi, non sans mal, à me faire réussir le certificat d’études primaires, avec un an de retard certes, mais je l’avais. J’étais à l’époque le désespoir de ma mère, dernier de la classe, bonnet d’âne, punitions à répétition, elle qui avait était reçue première du canton au certif en 1933, et avait obtenue une montre en cadeau. Elle ne savait que faire de moi qui ne pensais qu’à jouer aux indiens ou robin des bois, que sais-je ; c’est le frère PETIT qui lui a conseillé de me présenter aux concours d’entrée en école d’apprentissage. Je me souviens d’avoir passé 3 concours d’entrée, un pour l’école NEYRPIC, un pour le centre GUYNEMER et un pour l’ELAG. J’ai été refusé à NEYRPIC et je peux vous dire que je n’ai jamais regretté d’avoir choisi l’ELAG. Comment ce frère PETIT a-t-il pu déceler en moi les possibilités latentes qui n’attendaient qu’un terrain favorable pour s’affirmer? Je n’en sais rien, mais plusieurs fois dans ma vie j’ai bénéficié d’un coup de pouce comme celui là.
Le bâtiment qui nous abritait était aussi celui de la résidence du père CAYERE, de la petite chapelle où il disait sa messe tous les jours ; il y avait aussi sa sœur. Donc, pas de chahut il fallait filler doux. C’est vrai qu’il était sévère mais juste. Je ne me rappelle pas de lui avoir adressé la parole en 4 ans, sinon pour répondre en cours à ses questions, voir pour dire bonjour si on se croisait, ce que j’évitais le plus possible. Il venait quelque fois à l’atelier lorsque nous y étions, il s’arrêtait devant le tour à 6 filets, le regardait fonctionner ; les professeurs devaient lui parler sans doute mais rarement.
Et pourtant je peux vous assurer que nous, nous l’avons entendu parler, il avait des choses à nous dire, surtout les préparatoires. Son jour était si j’ai bonne mémoire le jeudi après midi dont les séances se partageaient en enseignement du dessin industriel, ou en cours que l’on pourrait appeler aujourd’hui de la SVT. Ses documents, qu’il accompagnait de dessin au tableau sans jamais effacer parlaient d’océans, de mer, de fleuves, de vents, de nuages et d’énergie solaire qui évaporait l’eau des mers, laquelle retombait sous forme de pluie pour former les lacs avec des barrages… Tout cela dans un carrousel bien réglé et qui ne pouvait qu’être l’œuvre d’un grand ingénieur. J’apprenais des mots nouveaux comme par exemple « énergie potentielle », force du vent domestiquée, turbines hydrauliques. Cela me passionnait. J’ai appris, bien plus tard dans un livre de Mr LINOSSIER qui lui était consacré, que le père CAYERE a inventé et mis au point des « systèmes de régulation automatiques de vitesse des turbines hydro-électriques » ; il avait été, je crois ingénieur chez NEYRPIC. Il était de toute façon ingénieur AM et IEG.
Et l’enseignement du dessin industriel, c’était quelque chose ! Nous avons dû dessiner dans l’année une bonne vingtaine, peut être plus, de pièces en bois qu’il nous fallait reproduire sur papier; ces pièces avaient toute la forme initiale d’un cube de 8cm d’arête environ, mais truffées d’entailles, de trous, parallèles aux faces ou en biais ; elles présentaient bien sûr des difficultés croissantes.
Le rituel était toujours le même :
première séance : vue de face, vue de droite, de gauche, de dessus, de dessous, et même de derrière je crois, le tout à l’encre de chine bien évidemment et au tire-ligne (Ah ! Autocad ou SolidWorks où étiez vous ?) la feuille était rendue en fin d’heure accompagnée de la note au crayon que nous estimions pour ce travail. Bien souvent, au début au moins, ma copie m’a été rendue, avec, écrit en tout petit « prétentieux » accompagnée de la note que je méritais.
seconde séance, toujours pour la même pièce dont nous avions le dessin de définition, les perspectives cavalières. Huit perspectives sur un format A4 horizontal toujours à l’encre de chine et au tire-ligne et avec coloration des faces différemment pour améliorer la lecture. Les 4 premières perspectives à gauche de la feuille représentaient la pièce vue de devant, mais d’en haut à gauche, d’en bas à gauche, d’en bas à droite et enfin d’en haut à droite. (Quand j’écris ça je me crois chez mon ophtalmo pour un fond d’œil). Vous avez deviné que les 4 autres à droite, c’était la même chose mais vue de derrière ! Si nous n’avions pas le temps de finir on pouvait terminer en étude le soir dans la semaine.
La aussi les intersections de faces, d’entailles et de trous nous étaient devenues familières. Par la suite, dans les années qui restaient nous apprenions à dessiner de vraies pièces mécaniques et nous nous initiions à la cotation. Nous étions initiés aussi aux principaux tracés géométriques : élever une perpendiculaire sur une droite, même lorsque elle se trouvait à l’extrémité de la droite, diviser un segment de droite en un nombre de part impair (7 par exemple), tracer une ellipse ou bien tracer une anse de panier…
En sortant, la plupart d’entre nous avaient un niveau de dessin correct, et en tous les cas nous savions surtout lire un plan pour pouvoir usiner les pièces.
Je dois parler aussi du frère FAURE, qui avait enseigné au Liban pas mal de temps et qui nous avait en charge. Je me souviens d’un grand bonhomme qui nous en imposait ; même l’harmonium devait le craindre. Nous y apprenions le calcul, la géométrie, la trigonométrie avec des sinus qui prenaient la tangente ! Les relations métriques dans le triangle rectangle, l’hypoténuse et les cotés de l’angle droit tout ça pour nous amener au théorème de Pythagore. Toutes les formules classiques de surface et volumes y passaient ; on savait même extraire des racines carrées à la main ou calculer le sinus d’un angle à l’aide des tables de trigo avec interpolation linéaire, le cas échéant ; Il nous faisait faire des dictées, des rédactions.
Et la règle à calcul, c’était quelque chose ! J’ai toujours ma petite règle d’atelier. Excellent pour apprécier les ordres de grandeur ; les cotes en millimètres avec 5 décimales de mes étudiants d’IUT m’ont toujours impressionnées dans leur copie! Le micron, même pas peur !
Je m’étais inscrit aussi, en 2ème année à des cours d’électricité que venait nous dispenser un ingénieur de chez Merlin&Gerin en retraite je crois. J’étais très intéressé par ses cours, d’ailleurs cette passion pour l’électrotechnique et plus tard pour l’électronique digitale (celle des ordinateurs) ne m’a plus quitté et m’a permis d’enseigner en IUT Génie mécanique et également en Génie électrique des formations aux automates programmables et d’initiation aux microprocesseurs.
En fin de 2ème année certains d’entre nous étaient proposés au CAP d’ajusteur, CAP que j’ai trouvé le moyen de passer avec une jambe dans le plâtre. Fracture du péroné droit en jouant au foot dans la cour.
En 3ème année, ceux qui le souhaitaient, pouvaient faire une préparation militaire ; un sergent de l’armée de l’air nous initiait aux mécaniques des avions: moteurs 4 temps (admission, compression, explosion, échappement) réacteurs et turboréacteurs, un peu d’hydraulique, profil d’une aile d’avion… C’était le samedi matin et ça me faisait rêver. Nous nous rendions également à la caserne de l’Alma.
En temps que bizuth nous avions droit bien sûr aux farces jamais méchantes comme ce que l’on peut voir aujourd’hui dans des établissements, où certains profitent de cette occasion pour assumer leur libido malsaine. Non, nous c’était plus zen. Un lundi matin que Tagada m’avait envoyé en « stage » au magasin pour y apprendre le nom de tous les outils que les profs ou les élèves venaient emprunter ou rendre, je vois arriver un 3ème année, avec son jeton de prêt, affolé qui me demande une bulle de niveau car il a perdu la sienne et il ne veut pas se faire réprimander ; il est en train de faire des relevés pour établir une carte de contrôle du marbre qu’il rôde ; je ne le crois, surtout pour la bonne raison que Mr PARENT ne m’a pas dit dans quel tiroir elles étaient et je le suis pour vérifier avec lui l’absence de la bulle d’un niveau CAYERE. Et effectivement pas de bulle, je manipule avec précaution la molette d’inclinaison de la fiole, car j’ai appris le fonctionnement de cet appareil merveilleux mais ne sait pas encore m’en servir. Enfin, au bout d’un moment je vois revenir la bulle dans la petite lueur de l’ampoule. Plus tard, bien plus tard, Mr JARGOT nous expliquera que ce phénomène arrive assez souvent surtout avec des fioles à très grands rayon de courbure (plusieurs dizaine de mètres je crois) et surtout le lundi matin, problème de température et déformation. Comme quoi le lundi matin c’est dur pour tout le monde. Enfin presque, moi, je revenais le dimanche soir, j’avais le temps de me remettre dans le bain.
Voila comment se passait notre vie à l’ELAG, et j’ai trouvé que les vacances de1962 sont arrivées trop vite. J’allais partir mais j’emmenais avec moi, en plus de ce que j’avais appris, des valeurs que j’avais acquises de volonté, de travail sérieux et de conscience professionnelle, mais surtout un immense sentiment d’appartenance à quelque chose de très important : je devenais un ancien de chez CAYERE. Il m’ait arrivé souvent dans la vie de préciser que j’étais un ancien de l’Elag, et sur la place de Grenoble et des environs cela faisait son effet et j’étais très fier de cette appartenance.
Bien sûr, j’ai trouvé du travail tout de suite comme tourneur catégorie P1 chez Nordest du groupe Richier, par l’entremise de mon prof de tour Mr PREBET qui avait su qu’une place était à prendre. Nous fabriquions des pelles mécaniques à câbles rue Honoré de Balzac ; le 19 février 1963, jour de mes 20 ans j’étais en action sur mon tour Cazeneuve modèle LO et le cariste déchargeait derrière moi une benne de bagues en bronze pour une reprise en finition des alésages, c’était du 50H8 je m’en rappelle encore et j’étais content.
Et après
Après ça… je ne pouvais pas en rester là. 7 ans de cours du soir à l’APPS puis à Vaucanson pour obtenir CAP de dessinateur, BP de tourneur, BP de dessinateur et BTS fabrication mécanique… puis les concours de l’éducation nationale passés plusieurs fois. En 1969 je commençais une carrière d’enseignant, en 1973 j’étais reçu au concours de professeur technique de lycée avec un bon classement national. La suite vous la connaissez.